Se toucher le visage en public peut-il valoir une amende ? Ce décret inquiète beaucoup !
Le juriste Nicolas Hervieu commente le décret qui a été publié ce lundi 11 mai au Journal Officiel. Ce dernier concerne l’épidémie de Coronavirus et la manière dont nous devons y faire face pendant le déconfinement. Pour lui, il y a un point essentiel dont les Français n’ont pas conscience.
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Les gestes barrières face au Coronavirus
Depuis le début de l’épidémie de Coronavirus, c’est la première fois qu’un texte publié au Journal Officiel évoque les gestes barrières. En effet, ce nouveau décret résume « les mesures générales pour faire face à l’épidémie de Covid-19 dans le cadre de l’état de l’urgence sanitaire », relate le Huffington Post. Ainsi, on trouve l’importance de la distanciation sociale, le fait de « tousser et d’éternuer dans son coude », de se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon et jeter son mouchoir à usage unique à la poubelle.
Le juriste Nicolas Hervieu a minutieusement étudié ce texte avant de pointer les failles du doigt. Le non-respect de ces gestes barrières n’a pas été sanctionné jusqu’à maintenant, mais le fait d’avoir écrit ces règles d’hygiène, noir sur blanc change la donne.
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Un nouveau décret sur le Coronavirus
Dans un premier temps, pour le juriste, « ils ont oublié le régime général qui attache une sanction à toute violation d’un décret ». En effet, la loi Française exige que la violation des interdictions présentes dans un décret, équivaut à une contravention de première classe de 38 €. Ce que les Français ne savent pas jusqu’alors, c’est que désormais, si un maire ou les forces de l’ordre souhaitent être tatillons, ils peuvent sanctionner un individu qui en respecte pas les gestes barrières, et ce, en toute légalité.
Toutefois, en regardant le décret de plus près, le juriste a nuancé ses propos. « En réalité, tout n’est pas formulé sur un ton impératif dans le décret. Pour moi, le fait de se toucher le visage ne sera pas sanctionné, ça relève de l’anecdote car la formulation ‘éviter de se toucher le visage’ est une recommandation » . Toutefois, il critique l’imprécision des règles du gouvernement : « Créer des règles imprécises, c’est conduire à l’arbitraire et à des contraventions qui, en pratique, ne seront pas sanctionnées pour des dizaines de milliers de gens » .
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Sources : 20 minutes, Huffington Post