Coronavirus : face au très grand nombre de cadavres, l’Espagne prend une décision radicale
Après la découverte de nombreux cadavres abandonnés dans les maisons de retraite en Espagne, les employés des pompes funèbres refusent de se mettre en danger avec l’afflux de morts potentiellement contaminés. C’est pourquoi les autorités ont décidé de réquisitionner une patinoire de la ville de Madrid pour entreposer les morts. Retour sur cette étonnante décision.
À lire aussi: Coronavirus : le témoignage bouleversant d’une youtubeuse dont la mère est en réanimation
Un manque accru de matériels de protection pour les services funéraires en Espagne
La capitale espagnole est débordée par l’épidémie. Les morts affluent tous les jours.
Les employés funéraires ont décidé d’accepter de prendre en charge seulement les morts placés dans des cercueils. Et encore, les places semblent se faire rare dans les services funéraires.
Les employés refusent de mettre leur vie en danger en présence de corps potentiellement encore contaminés par le covid-19. En effet, ils n’ont pas assez de protection pour se permettre un contact rapproché avec les morts. En manque de masques, de gants, les risques sont élevés.
D’une manière générale, tous les services publics et privés espagnols tirent la sonnette d’alarme sur le manque de matériels de protection. C’est pour cette raison que la conservatrice Isabel Diaz-Ayuso a décidé d’affréter deux avions en provenance de la Chine pour rapatrier des respirateurs et du matériel indispensable à la protection des héros du pays.
Une patinoire, la nouvelle morgue de Madrid
Pour résoudre ce fléau dans les pompes funèbres et éviter l’abandon des corps, la plus grande patinoire de Madrid a été réquisitionnée pour faire office de morgue. En effet, il s’agit du « Palacio de hielo« , un espace de 1800 mètres carrés, situé au milieu d’un centre commercial, dans l’est de la capitale espagnole.
Cette décision insolite a été expliquée par le maire Jose Luis Martinez-Almeida: « mettre les cadavres dans la patinoire est la moins mauvaise des solutions possibles. En contact avec le froid, les corps se conservent, et pourront ensuite être inhumés ou incinérés. »
Pour le moment, l’important est de gérer la crise. En manque de moyens, il faut redoubler d’inventivité pour faire face aux obstacles. Ce n’est que le début de l’épidémie, il faut s’attendre à de nombreuses décisions de gestion de la sorte.
Source: Le Point.
À lire aussi: Confinement : Jean-Michel Blanquer aurait la date du retour des classes