Coronavirus : la terrible réalité des victimes décédées à leurs domiciles … et dont on ne parle pas !
Chaque soir, Jérôme Salomon présente en direct le bilan officiel du nombre de personnes décédées du Covid-19 dans les hôpitaux et dans les Ehpad. Cependant, les personnes contaminées mourant chez elles ne sont toujours pas comptabilisées dans les bilans officiels, et restent difficiles à dénombrer. Pour autant, les décès sont signalés, et des médecins doivent récupérer le corps de la personne.
Les décès à domiciles, les victimes invisibles du Covid-19 …
En France, un même scénario semble se répéter régulièrement. Les proches prennent des nouvelles, mais le téléphone sonne dans le vide. Après plusieurs tentatives, la peur commence à monter. Une toux qui ne semble d’abord pas très importante, une fièvre et des courbatures qui fatiguent…. Mais pas assez grave pour être admis dans un hôpital… Et pourtant, de nombreuses personnes meurent du Covid-19, à leur domicile.
Les médecins inscrivent « suspicion de covid » sur le certificat de décès
À 85 ans, un homme est décédé du Covid-19, chez lui… Après plusieurs appels, sa famille décide de contacter la police, qui le retrouve mort chez lui. Un décès qui n’intervient ni en Ehpad, ni à l’hôpital, et qui ne sera donc pas comptabilisé dans le bilan officiel des victimes décédées du coronavirus. Malgré tout, les médecins inscrivent « suspicion de covid » sur les certificats de décès, sans savoir si les statistiques prendront ces décès en compte.
Finalement, le nombre de décès lié au Covid-19 semble être plus important qu’il n’y paraît, et les tests ne sont pas toujours faits après un décès. « Nous avons tellement de cas en même temps. Quand les gens sont en détresse respiratoire, vu ce qu’il se passe, on ne fait pas non plus une enquête : on sait bien que c’est le covid » explique Antoine Homé, le maire de Wittenheim, dans le Haut-Rhin. Plusieurs villes observent une augmentation des décès par rapport à la même période, en 2019.
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Source : Ouest-France