Plutôt que de rendre copie blanche au bac, il parle du massacre des homosexuels en Tchétchénie
Si nombreux sont les élèves qui s’en vont passer leur bac la tête dans les nuages, sans avoir ouvert un seul bouquin et en comptant sur leur talent seul, peu d’entre eux finissent par faire un buzz qui fait si rapidement le tour du pays. C’est pourtant le cas de Faustin, un étudiant en terminale littéraire qui misait sur une épreuve de Géographie plutôt que d’Histoire, et n’avait donc révisé que cette matière, un peu trop sûr de lui. Devant l’intitulé de l’épreuve, « Socialisme, communisme et syndicalisme en Allemagne des lendemains de la Seconde Guerre Mondiale à nos jours » et « La Chine et le monde depuis 1949 », il n’a pas fait le fier, mais a décidé de ne pas se démonter et d’utiliser la durée de l’épreuve sagement.
Pour cela, plutôt que de tenter vainement de broder sur un sujet dont il ne connaissait rien, il a préférer aborder un sujet d’actualité par lequel nous devrions tous nous sentir concernés : le massacre des homosexuels en Tchétchénie. Comme on peut le lire sur le brouillon de sa copie qu’il a partagé sur Twitter, voilà l’intitulé de son devoir : « Aujourd’hui, j’ai décidé de ne pas composer sur l’un des deux sujets proposés. Je l’avoue, je n’ai pas appris mes cours d’histoire, j’ai fait une erreur. Alors quitte à devoir passer au moins une heure dans la salle d’examen, autant mettre ce temps à profit pour vous parler d’une chose que je juge importante, dont nous ne parlons pas assez, et qui traduit la barbarie et de l’horreur dont peuvent encore faire preuve certains pays ainsi que la complexité des relations internationales : la persécution des homosexuels en Tchétchénie »
eske j’ai vraiment fait un ecrit sur la Tchétchénie au #bachistoiregeo parce que sinon je rendais copie-blanche??????
je crois bien que oui pic.twitter.com/y0EtaofblZ
— crystal child (@Satanftgaga) 16 juin 2017
Massivement partagé, le tweet du jeune homme n’avait pourtant pas pour vocation de s’attirer la curiosité du pays, mais simplement de mettre un lumière un problème excessivement important sur lesquels la plupart des gens possède peu d’informations. A ceux qui l’accusent de ne l’avoir fait que pour le buzz, le jeune homme répond qu’il est prêt à leur montrer sa copie si seulement l’académie veut bien la lui rendre après correction. Un beau message qui se finira sûrement en 0, mais qui aura eu le mérite d’éveiller les consciences.