Confinement : cette chose qui manque encore plus que le sexe à certains confinés
Pendant le confinement, les applications de rencontres se font plaisir. Avec une hausse flagrante des installations, les applications sont un recours au manque et amène parfois à des « plans cam » ou « plans snap » . Mais plus que le sexe, certains confinés manquent cruellement d’un contact physique… Du toucher. Catherine Blanc, psychanalyste et sexologue, a répondu à un auditeur sur Europe 1.
« Ce n’est pas le sexe qui me manque, mais le toucher »
Dans l’émission Sans rendez-vous, sur Europe 1, la sexologue et psychanalyste Catherine Blanc a répondu aux questions des internautes. Des questions sur la sexualité, l’intimité, l’isolement et les conséquences du confinement sur notre mental. Alors que beaucoup de personnes célibataires ressentent un manque cruel de sexe, d’autres sont plus en manque du contact physique. Jean-David, 37 ans, pose alors cette question : « Je suis célibataire et contrairement à d’autres, ce n’est pas le sexe qui me manque le plus mais le toucher, une présence physique, des câlins… Comment y remédier pour le reste du confinement ? » .
Le manque de contact physique, un renforcement de l’isolement.
Le contact physique, les interactions sociales ou un simple signe de la main, tout ça permet d’entretenir un certain lien avec la société, le monde extérieur à notre domicile. Lorsque nous sommes privés de cela, il peut arriver qu’un manque s’installe. Être seul pendant un confinement, ce n’est pas du tout drôle. Aucune interaction, aucun contact physique… Bref, vous êtes seuls avec vos pensées. Le toucher, qui fait partie de nos cinq sens, est important. Il permet de ressentir, et même de faire ressentir des émotions avec une simple caresse, il permet cette interaction sociale parfois forte et entraînante. Il peut être à la fois signe de réconfort, de tendresse, de sécurité, d’amour ou d’amitié. Mais lorsqu’on est seul, le manque de contact physique renforce l’isolement un peu plus chaque jour.
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Catherine Blanc répond à l’internaute !
La psychanalyste et sexologue répond simplement à l’homme. « Pendant neuf mois, nous avons été caressés et notre développement s’est fait au rythme de ces mouvements intra-utérins dont nous avons gardé la mémoire » explique-t-elle, avant d’ajouter : « Quand l’enfant est privé de la présence de sa mère ou de son père pour s’endormir, il prend un doudou et se câline pour que cela le renvoie à ce qu’il a connu » .
En rapprochant l’enfant des adultes en manque de contact physique, Catherine Blanc pointe une solution intéressante, mais pas toujours simple : tout comme l’enfant avec son doudou, il est important de trouver son propre échappatoire. Mais elle va plus loin et explique qu’on ne se définit pas par le toucher d’autrui, mais aussi par le nôtre : « Quand on prend une douche, on ne fait pas que se laver : c’est déjà un câlin merveilleux. Mais aussi quand on enfile quelque chose de douillet, quand on se masse […] il faut prendre le temps de toucher son corps […] pour me sentir exister parce que c’est quelque chose d’important qui ne dépend pas nécessairement de l’autre » .
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Source : Europe 1