Une conductrice de la RATP non-gréviste contrainte de se faire escorter, huée par ses collègues, sur un quai de métro (Vidéo)
Cette conductrice de la RATP non-gréviste souhaite rejoindre son poste de travail. C’était sans compter sur ses collègues grévistes qui vont la huer jusqu’à son arrivée dans la rame de métro. Entre bousculades et insultes, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous, la RATP lui apporte son soutien.
Une conductrice de la RATP non-gréviste se fait huer par ses collègues grévistes
Une certaine tension règne autour du mouvement social, qui dure depuis presque un mois en France. Les images ont été prises depuis le quai de métro de la ligne 6, à la station Place d’Italie. Diffusée lundi sur Twitter, l’auteur a déjà supprimé la vidéo. Mais les internautes ont été nombreux à publier de nouveau les images.
Une conductrice souhaite rejoindre son poste de travail. Une foule se dresse face à elle, la hue, la siffle, l’insulte. Ce groupe de grévistes, pour la plupart masculin, sont des collègues de cette femme. Elle est escortée par des agents portant un brassard RATP Exploitation.
La RATP a ouvert une enquête interne. « Hier matin, une conductrice a été victime d’intimidations de la part d’une vingtaine de grévistes lors de sa prise de service. Ces agissements sont inacceptables » , a indiqué un porte-parole.
Un agissement puni par la loi
Le porte-parole poursuit : « La RATP condamne fermement ces actes et apporte son soutien total à sa conductrice face à ces comportements irresponsables. […] La RATP appelle à l’apaisement et rappelle que si le droit de grève est un droit, empêcher le travail des agents est répréhensible. »
Sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux à s’être indignés face à ce comportement. Valérie Pécresse réagit en se disant « scandalisée par la violence des grévistes à l’égard d’une conductrice @RATPGroup qui assure simplement la continuité du service public au bénéfice des voyageurs. »
« Aucune cause ne justifie de telles insultes et un tel harcèlement. Des sanctions exemplaires doivent être prises. » a indiqué la présidente de la région.
De plus, la RATP a indiqué que la femme n’était ni une cadre, ni une membre de la « réserve générale » mais bien « une conductrice ‘normale’ qui reprenait le travail. »
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