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« Claques », « jets d’objets » : le martyre Smaël, 13 mois, décédé de faim et de maltraitances

Publié par Deborah le 11 Juin 2021 à 12:23
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Le petit Smaël est décédé à l’âge de 13 mois affamé, sous les coups de ses parents. Ce jeudi 10 juin, devant la cour, le père et la mère ont émis des « remords » tout en niant, en partie, leur participation au calvaire de l’enfant. Un récit insoutenable.

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« Je suis responsable » et ‘j’assume les faits »

Privation de soins, « claques », « jets d’objets », Smaël était victime de maltraitances de la part de ses propres parents. Leur procès pour « meurtre aggravé » s’est tenu à la cour d’assises de la Marne, dès le lundi 7 juin. Ce jeudi 10 juin, ces derniers ont émis des regrets tout en déniant leur entière responsabilité.

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Arlette, une Ivoirienne âgée de 25 ans a reconnu les violences qui ont entraîné la mort de son nourrisson. « Je regrette ce qui s’est passé. (…) Je n’étais pas moi-même. » a-t-elle expliqué, avant de pleurer à chaudes larmes. Cette dernière est diagnostiquée comme « une personnalité carencée avec une intelligence faible et un état dépressif sévère. » Devant la justice, elle a tenté de s’expliquer : « Avant j’étais bête, menteuse. Maintenant, j’assume parce que je suis responsable de la mort de Smaël. J’assume les faits. »

La jeune femme a avoué à demi-mot qu’elle frappait son fils quand il ne voulait pas manger ou simplement, quand il pleurait. Ainsi, elle lui lançait « des objets, mais pas des objets tranchants. » Elle continue en expliquant qu’elle était hors-d’elle : « Je lui mettais des claques. Je lui tirais les oreilles. C’est tout. »

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Le père nie toute implication

Son conjoint, Oumar, est un Français de 37 ans né en Mauritanie. Celui-ci a expliqué à la barre, qu’il n’était pas impliqué dans ces affaires de violences et de malnutrition. Il pointe du doigt Arlette qui aurait décidé de leur couple, se targuant que la naissance de Smaël « n’était pas prévue. » Selon lui, il ne se préoccupait que des courses et du budget familial.

Toutefois, il reconnaît qu’il a déjà vu sa femme le « bousculer », mais lui, ne l’a « jamais violenté » et n’a jamais levé la main sur son jeune enfant. Les experts psychiatriques ont détecté « une grande immaturité psycho-affetive » chez Oumar.

Une cinquantaine de blessures retrouvées sur le corps de Smaël

En octobre 2018, le corps du petit garçon est retrouvé en arrêt cardio-respiratoire. Ce sont ses parents qui ont appelé les secours et donné l’adresse de leur appartement, situé à Reims. Plusieurs tentatives de réanimations sont alors réalisées. En vain. Il est mort dans les heures qui ont suivi.

Selon l’enquête, le corps du jeune Smaël portait une cinquantaine de blessures : brûlures de cigarettes, multiples fractures… Celles-ci sont causées par du « fil électrique », et ce, « sur l’abdomen et le thorax. » Ce n’est pas tout. Le nourrisson était en « état de dénutrition sévère » et avait des « lésions cérébrales. » Arlette a d’ailleurs reconnu qu’elle ne le nourrisait pas.

Ce jeudi, la cour a condamné Oumar et Arlette  à 20 ans de réclusion et sept ans d’emprisonnement pour privatisation de soins et violences mortelles.

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