Canicule : peut-on vraiment briser la fenêtre d’une voiture pour sauver un chien ?
Chaque année, c’est la même chose : avec la canicule et certains propriétaires peu scrupuleux, on voit des chiens enfermés dans des voitures. Et comme chaque année, la question est de savoir si oui ou non, nous avons le droit de briser la fenêtre pour en sortir l’animal.
Vérifications et témoins
Le Ministère de l’Intérieur a répondu à cette question. Rappelons qu’en cas de canicule, dans une voiture, la température oscille autour des 60 degrés en seulement 15 minutes !
Si vous apercevez un chien dans une voiture lors de la canicule, vous devez tout d’abord garder votre sang froid et votre calme. Aussi, vérifiez que les propriétaires ne sont pas aux alentours. S’ils sont absents, appelez la police ou la gendarmerie.
Si, et seulement si, vous estimez que la situation est urgente (c’est à dire inconscience de l’animal, langue sombre … et qu’elle peut entraîner le décès de l’animal) alors appelez deux témoins et brisez la vitre ! Selon le Ministère, les deux témoins « pourront attester de la bonne foi si une action par le propriétaire de la voiture est intentée par la suite ».
Sauver l’animal
Nous le savons, dans un état de panique, nous en oublions l’essentiel. Alors, rappelons quelques points essentiels. Une fois l’animal sauvé de la voiture, il faudra néanmoins s’assurer de la suite en attendant les pompiers. Placez donc l’animal à l’ombre puis rafraichissez le doucement avec de l’eau : celle-ci doit être tempérée pour ne provoquer aucun choc chez l’animal. Enfin, faites-le boire par petites quantités …
La loi
Pour vous rassurer, voici quelques textes de lois attestant que vous êtes dans votre droit ! Tout d’abord, l’article L214-23 qui mentionne que « Peuvent faire procéder, en présence d’un officier ou d’un agent de police judiciaire, à l’ouverture de tout véhicule lorsque la vie de l’animal est en danger« .
Mais, si les forces de l’ordre ne sont pas présents : c’est l’article 122-7 qui fera foi : « N’est pas pénalement responsable la personne qui, face à un danger actuel ou imminent qui menace elle-même, autrui ou un bien, accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien, sauf s’il y a disproportion entre les moyens employés et la gravité de la menace. »