Cancer du sein : nouvelle étude choc sur les dangers de certains produits capillaires
Une nouvelle étude américaine publiée mercredi 4 décembre 2019 pointe du doigt plusieurs produits capillaires. En les utilisant fréquemment, le risque de développer un cancer du sein augmenterait.
Les teintures capillaires augmenteraient les cancers du sein
Les scientifiques des National Institutes of Health tirent la sonnette d’alarme sur les potentiels dangers de certains produits capillaires. Publiée dans l’International Journal of Cancer, cette étude suggère que le fait d’utiliser fréquemment une teinture capillaire permanente et des lisseurs chimiques augmenteraient le risque de développement du cancer du sein.
Pour parvenir à cette constatation, ces chercheurs américains se sont basés sur les données de 46 709 femmes âgées de 35 à 74 ans. Résultat, celles qui utilisent une teinture permanente pour les cheveux régulièrement sont 9 % plus susceptibles de contracter un cancer du sein que celles n’en utilisant pas.
Autre donnée choc, les femmes afro-américaines utilisant des colorations permanentes toutes les cinq à huit semaines ou plus étaient associées à un risque de cancer du sein accru de 60 %. Un chiffre bien moins élevé pour les femmes blanches (8%).
« Nous voyons un risque élevé de cancer du sein associé à l’utilisation fréquente de colorations pour cheveux, et l’effet est plus marqué chez les femmes noires » , a expliqué Alexandra White, principale auteure de cette étude.
Les produits de lissage chimiques pointés du doigt
Les produits de lissage chimiques seraient par ailleurs dangereux pour la santé. Les scientifiques ont constaté que les femmes qui les utilisaient toutes les cinq à huit semaines étaient environ 30 % plus susceptibles de développer un cancer du sein, quelle que soit leur couleur de peau.
Toutefois, ces produits sont plus particulièrement appliqués par les femmes afro-américaines.
« Nous sommes exposés à de nombreuses choses pouvant potentiellement contribuer au cancer du sein, et il est peu probable qu’un seul facteur explique le risque pour une femme. Bien qu’il soit trop tôt pour faire une recommandation ferme, éviter ce type de produits chimiques pourrait constituer un geste de plus que les femmes peuvent faire pour réduire les risques » ,a commenté Dale Sandler, épidémiologiste au NIEHS.
En France, près de 54 000 nouvelles personnes sont touchées chaque année par le cancer du sein, selon la Ligue du cancer.