Le cacatov, la nouvelle arme des Gilets jaunes face à la police
Le même refrain depuis le 17 novembre dernier. Chaque samedi, les Gilets jaunes investissent les artères des grandes métropoles françaises pour exprimer leurs revendications. Si ce vent contestataire était soutenu par une large majorité de citoyens à ses débuts, l’opinion publique commence à tourner le dos à cette révolte citoyenne. Un sondage publié lundi par France Inter, l’Express et la presse régionale indique que plus d’un Français sur deux (55%) souhaite voir la fin du mouvement. Les nombreux débordements qui émaillent les rassemblements des Gilets jaunes sont notamment en cause.
Les Gilets jaunes lancent des cacatov sur la police
Les derniers samedis de mobilisation des Gilets jaunes ont été perturbés par plusieurs incidents. Insultes antisémites à l’encontre d’Alain Finkielkraut, attaque d’un fourgon de police à Lyon, radicalisation des membres les plus vindicatifs du mouvement, les Gilets jaunes semblent perdre la bataille de l’opinion. Et la dernière invention des manifestants ne devrait pas les aider à regagner du crédit. Un syndicat policier affirme avoir été visé par « des bombes d’excréments » lancées par des Gilets jaunes près du Trocadéro lors de l’acte 15. Un acte « abjecte » et « dégoûtant » selon le syndicat qui dénonce cette pratique sur Twitter.
https://twitter.com/UNSA_SDSS/status/1099416386219266048
Le cacatov, une technique venue du Vénézuela
Le principe du cacatov est simple. Contraction des termes « caca » et « molotov » , le cacatov est un projectile à base d’excréments visant à éclabousser les forces de l’ordre de matière fécale. « Un collègue a été visé par un bocal, de la taille d’une bouteille d’1 ou 2 litres, qui contenait de la crotte de chien mélangée à de l’eau, affirme un délégué syndical dans les colonnes du Parisien. Ça peut paraître idiot, ils croient que ça ne tache que les vêtements, mais non, c’est plein de bactéries, c’est dangereux si ça nous arrive dans les yeux ou si on l’absorbe…. C’est une idée idiote. C’est grave. » Le cacatov, qui peut se décliner par ailleurs en pipitov, est apparu pour la première fois au Vénézuela lors des manifestations contre Nicolas Maduro avant d’être repris par les zadistes de Notre-Dame-des-Landes. L’acte de lancer un tel projectile sur les forces de l’ordre est passible de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende aux yeux de la loi.
Le #puputov marche bien au Venezuela 👏👏 Les Vénézuliens pour le Plan B je pense qu'il n'y a pas meilleur qu'eux. Avec rien ils font tout pic.twitter.com/F1wPXpNXS3
— Venezuela en Francais 🇫🇷 (@venezuelafrance) May 11, 2017