Un bruit étrange émis par le vaisseau Starliner intrigue les astronautes de l’ISS
Il est exceptionnel que l’espace soit silencieux, mais il est tout aussi rare que des sons étranges se fassent entendre. C’est pourtant ce qui se passe à bord de la Station spatiale internationale (ISS), où le vaisseau Starliner de Boeing, récemment amarré, a émis un bruit inquiétant. Ce bruit mystérieux, décrit par un astronaute comme ressemblant à un sonar, a laissé perplexe le centre de contrôle de la NASA à Houston.
Les individus de la mission Starliner, présents à bord de l’ISS, ont fait part de leur découverte à leurs supérieurs, espérant trouver une justification à ce phénomène intrigant. Butch Wilmore, l’un des deux, a expliqué lors d’une communication que le son émanait des hautparleurs du vaisseau, mais qu’il ignorait totalement ce qui pouvait en être la cause.
Des bruits étranges, mais pas alarmants
En réalité, les sons étranges ne sont pas inhabituels dans l’espace. Dans l’environnement unique et hostile de l’ISS, de nombreux facteurs peuvent expliquer ces anomalies sonores. Cependant, il a attiré l’attention en raison de sa régularité et de sa ressemblance avec un bruit de sonar. Il a plaisanté avec l’établissement de surveillance : « Je vais vous laisser vous creuser la tête et voir si vous arrivez à comprendre ce qu’il se passe. »
L’ISS est un habitat complexe où plusieurs vaisseaux se rencontrent et se séparent, créant parfois des phénomènes acoustiques inattendus. Mais ici ni les astronautes ni les techniciens au sol ne semblaient particulièrement inquiets. L’échange entre Wilmore et le centre de contrôle s’est déroulé dans une atmosphère de calme et de curiosité plutôt que de panique.
Les défis techniques de starliner
Ce bruit n’est qu’un élément de plus dans la longue liste des problèmes rencontrés par l’habitacle Starliner depuis le début de son développement. Conçu pour concurrencer les capsules de SpaceX, Starliner a accumulé les retards et les difficultés techniques.
Parmi les soucis notables, des fuites d’hélium et des anomalies sur le système de propulsion ont exhorté la NASA à reconsidérer son utilisation pour les missions habitées. En aout dernier, après de nombreux essais infructueux, l’agence américaine a pris la décision de ramener les astronautes sur Terre à bord d’un vaisseau SpaceX, repoussant encore le retour de Starliner à février 2025.
Pour Boeing, ces retards et problèmes techniques représentent un revers majeur. L’entreprise se retrouve actuellement à la traine derrière SpaceX, qui a su démontrer la fiabilité et l’efficacité de ses capsules Dragon.
Le retour à vide de Starliner prévu dans quelques jours symbolise la fin d’une étape difficile pour Boeing, mais également le début d’un nouveau chapitre où la résolution de ces défis sera cruciale pour l’avenir de leur programme spatial.
Un retour sur terre sous haute surveillance
Malgré ces contretemps, la NASA reste optimiste quant au potentiel de Starliner. La capsule reviendra sur Terre sans équipage à la fin de la semaine, un évènement sous haute surveillance. Starliner se détachera de l’ISS le 6 septembre, avec un atterrissage prévu le lendemain matin au Nouveau-Mexique.
Ce retour, bien que dénué de passagers, sera essentiel pour évaluer la capacité de Boeing à élucider les problèmes rencontrés et à préparer un avenir où l’entreprise pourra, enfin, rivaliser avec SpaceX.
Au final, le bruit pulsé provenant d’un haut-parleur du vaisseau spatial Starliner de Boeing, entendu par l’astronaute de la NASA Butch Wilmore à bord de la Station spatiale internationale, s’est finalement arrêté. Ce retour du haut-parleur était le résultat d’une configuration audio entre la station spatiale et Starliner. Le système audio de l’ISS est connu pour sa complexité, permettant l’interconnexion de plusieurs vaisseaux et modules spatiaux, ce qui peut parfois générer du bruit et du retour.
Dans ce contexte, l’équipage est invité à contacter le contrôle de mission lorsqu’il perçoit des sons inhabituels provenant du système de communication. Heureusement, le retour du haut-parleur signalé par Wilmore n’a eu aucun impact technique sur l’équipage, le vaisseau Starliner ou les opérations de la station, y compris le désamarrage prévu de Starliner, sans équipage, au plus tôt le vendredi 6 septembre.