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Qu’est-ce que la BRAV-M ? Cette unité qui terrifie les manifestants

Publié par Fanny Jacob le 23 Mar 2023 à 19:23
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Depuis le passage en force de la réforme des retraites par le 49.3 et l’interview polémique d’Emmanuel Macron, les manifestations s’enchaînent dans les rues. Débordements, incendies, simple manifestation sans dégât…

Il y a de tout dans les grandes villes de France. Pour canaliser la population en colère, la police a décidé de mettre sur le coup la BRAV-M, une brigade mobile à moto qui terrorise maintenant les manifestants.

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Qu’est-ce que la BRAV-M ?

Tenue noire, casque toujours sur la tête… Les agents de la BRAV-M se reconnaissent facilement et ne passent pas inaperçue. Surtout depuis quelques jours puisqu’ils sont actuellement sur le terrain pour encadrer les manifestants contre la réforme des retraites.

La vidéo du jour

Et après la diffusion d’une vidéo montrant un manifestant s’effondrer après avoir pris un coup de poing d’un policier de la brigade, beaucoup se questionnent sur le véritable rôle de la BRAV-M dans les manifestations en France.

La Brigade de répression des actions violentes motorisée est au centre de nombreuses polémiques qui relatent de méthodes douteuses et violentes.

La BRAV-M est justement mise à contribution lors des débordements violents dans les manifestations. Les agents sont capables d’intervenir vite, à moto. Chaque agent est accompagné d’un officier de la BAC, ou des compagnies de sécurisation et d’intervention (CSI) ou encore des gendarmes de la garde républicaine, en passager.

Leur but initial ? « Disperser les regroupements, selon un emploi de la force gradué et proportionné et de procéder à un maximum d’interpellations » , selon la Préfecture de police de Paris.

brav m police (1)

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Une brigade de police qui pose problème

Sauf que depuis quelques jours, de nombreux cas de violences policières impliquant des agents de la BRAV-M ont été relayés. La France Insoumise a même demandé le « démantèlement à titre provisoire de la BRAV-M » , à cause d’un « emploi disproportionné de la force » .

Les élus LFI font état de « témoignages récents d’exactions violentes et brutales commises par ces brigades à l’encontre des manifestants » .

Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, ne semble néanmoins pas prêt à dissoudre la BRAV-M. « Je ne proposerai certainement pas au ministre de l’Intérieur de dissoudre cette brigade. Ce sont des compagnies d’intervention, au même titre que les CRS ou les escadrons de gendarmes mobiles. La seule différence qu’il y a avec les compagnies de maintien de l’ordre classiques, ce sont les modalités de déplacement, c’est-à-dire qu’ils se déplacent à moto pour aller beaucoup plus vite » , a-t-il assuré.

Et même au sein de la police, la BRAV-M soulève des questions. Deux CRS interrogés par Mediapart évoquent de gros soucis dans cette brigade motorisée.

« Sur les rassemblements sauvages à Paris, ça arrange la préfecture de faire appel aux BRAV-M. Non seulement ils sont utilisés pour intervenir très vite à moto, ce qui peut être terrorisant, mais le préfet a une mainmise directe sur eux contrairement à nous CRS, où on a un commandant ou un capitaine qui relaie les ordres du commissaire » , explique un commandant de compagnie de CRS.

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