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Bercy annule une amende de 320 millions d’euros à une entreprise de Vincent Bolloré : La Toile s’insurge

Publié par Elodie GD le 27 Mar 2025 à 15:28

Face à ce revirement inattendu, les élus LFI crient au scandale et réclament des explications de la part du fisc.

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Décision inattendue du fisc : Vincent Bolloré, cible des critiques

Une décision énigmatique. Dans ses colonnes, Le Canard enchaîné révèle un scandale pour le moins étonnant. En 2004, le groupe Vivendi — détenu par Vincent Bolloré – revend pour cinq milliards d’euros d’actions. Un bénéfice que l’entreprise choisit alors de comptabiliser comme des « titres portefeuilles » et non des « titres de participation ». Le premier désignant des actifs destinés à être revendus à court terme, le second s’appliquant aux actions détenues dans une logique durable.

Entreprise groupe Bolloré impôts
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Cette manœuvre de Vivendi lui permet de se défaire d’obligations fiscales. Le Canard enchaîné souligne notamment qu’elle a réduit de 800 millions d’euros les impôts futurs du groupe. De quoi faire bondir le fisc, qui s’est empressé d’entamer des mesures punitives.

Ainsi, l’entreprise a écopé d’un redressement fiscal de 2,4 milliards d’euros ainsi que d’une amende de 320 millions d’euros. Une décision qui n’est pas passée inaperçue à l’époque. Seulement, après plus de vingt ans, ne voilà-t-il pas que la tendance s’inverse et que le groupe s’en tire finalement indemne.

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« L’État lui fait un cadeau de 320 millions d’euros »

Alors qu’il parlait initialement de fraude fiscale, Bercy évoque finalement « une erreur délibérée ». Une appellation qui, en plus d’être moins lourde juridiquement, réduit les peines encourues. Toujours sans qu’aucune explication ne soit fournie, l’amende de 320 millions d’euros a également été supprimée. Un enchaînement de décisions qui a attiré l’attention du Canard enchaîné et entraîné de nombreuses réactions, notamment du côté des élus LFI.

D’autant que le Conseil d’État avait estimé que l’entreprise maîtrisait parfaitement la législation fiscale, et laissé entendre par la même occasion que l’erreur n’en était pas une…

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« Quand une caissière fait une erreur de 0,85 euro, elle est licenciée. Quand Bolloré omet volontairement de payer 800 millions d’euros d’impôts, l’Etat lui fait un cadeau de 320 millions d’euros. Les milliardaires sont des parasites« , s’est insurgé Louis Boyard sur X. Une déclaration largement soutenue par les sympathisants LFI et les internautes.