D’après une récente étude, les français seraient malheureux au travail…
L’étude en question s’appelle Ayming-TNS Sofres. Elle a été faite sur 3000 personnes salariées et a été faite en juin dernier. Elle a été publiée ce mardi. Et elle révèle plusieurs choses intéressantes, notamment concernant le taux d’absentéisme en France.
En effet, voici les taux de présentéisme au travail observé dans les autres pays :
-Grande-Bretagne : 84 %
-Pays-Bas : 83 %
-Allemagne : 81 %
Et le taux de présentéisme en France est de… 71 %. Comparé aux autres pays européens, ça fout une claque. Mais pourquoi de tels chiffres ? C’est à se demander si les français sont heureux au travail ?
Et à ce sujet, voici les taux de satisfaction au travail observés dans les autres pays européens :
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-Grande-Bretagne : 82 %
-Pays-Bas : 80 %
-Allemagne : 78 %
Et le taux de satisfaction en France est de… 68 %. On s’en mange une deuxième. Pas grave, Jésus a dit tend l’autre joue. Il y a vraisemblablement un vrai malaise avec le travail en France. On note d’ailleurs que 55 % des absences sont dues à ce qu’il se passe à l’intérieur de la société (ex : manque de reconnaissance, entre autres).
Plusieurs raisons pourraient expliquer de tels chiffres :
N°1 : la peur du chômage (taux supérieur à 10 % en France) qui pousse les gens à accepter tout et n’importe quoi. Même des jobs qu’ils détestent. Sans parler de la peur d’être déclassé, surtout si l’on perd son job arrivé à un certain âge.
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N°2 : des relations professionnelles relativement compliquées. D’où l’intérêt des syndicats français à observer ce qui se passe en dehors de la France.
N°3 : les horaires. Un problème récurrent. Nous sommes passés en 35h, ce qui implique qu’on doit faire le travail de 39h voire 41h en seulement 35h. Aussi, en France, il est mal vu de quitter le travail tôt (en France tôt = 17h). Alors que dans d’autres pays, c’est signe de productivité et d’efficacité. Pression, encore et toujours…
N°4 : l’étude révèle que la pression mise sur les salariés en France est parfois inutile. Il y a donc de l’énergie gaspillée pour pas grand-chose, surtout dans les milieux de ‘bureaux’ plus que dans les usines.
N°5 : la France reconnaît les diplômes. Parfois trop. Cela freinerait certaines personnes à changer de voie professionnelle. Dans les autres pays, les salariés sont plus reconnus par leurs capacités que par leurs diplômes.
N°6 : l’association Référentiel a enquêté et relève des chiffres inquiétants. En France, 65 % des sociétés ont effectivement constaté un problème d’absentéisme durant les 5 dernières années. Mais 81 % d’entre elles ne compte prendre aucune mesure. Lol ?