Elle découvre qu’elle est atteinte d’un cancer du sein grâce à une installation dans un musée
Quand une simple visite au musée peut se muer en séance d’oncologie. Alors qu’elle parcourait les allées du musée Camera Obscura and World of Illusions à Edimbourg, en Ecosse, Bal Gill, une Britannique de 41 ans, a découvert par le fruit du hasard qu’elle était atteinte d’un cancer du sein, relate le site de la BBC.
En passant devant une salle d’imagerie thermique, la quadragénaire remarque une certaine différence de chaleur entre ses deux seins. La tache de chaleur rouge, apparaissant sur l’écran, est nettement plus grande pour son sein gauche que pour le droit. Surprise par cette découverte, Bal Gill prend le résultat en photo et décide de poursuivre ses recherches sur le sujet chez elle.
Elle décide d’aller voir un oncologue qui lui diagnostique un cancer du sein
Au fil de ses recherches sur Internet, cette Britannique découvre que cette irrégularité peut être liée à l’apparition d’une tumeur, la thermographie servant à détecter les cancers du sein. Sans plus attendre, Bal Gill consulte un médecin et le diagnostic est sans appel : la quadragénaire souffre d’un cancer à un stade précoce.
La patiente est alors très rapidement prise en charge avant que la maladie n’ait le temps de se développer outre-mesure. Après trois interventions chirurgicales, dont une masectomie (l’ablation du sein touché), elle est aujourd’hui en rémission.
Une méthode de dépistage très utilisée dans la médecine d’autrefois
Cette découverte improbable grâce à cette installation dans un musée écossais n’étonne pas forcément les spécialistes. « La thermographie a été beaucoup explorée dans les années 1980-1990 pour détecter le cancer du sein », explique Jean-Yves Pierga, oncologue à l’Institut Marie Curie, pour FranceInfo.
« A partir du moment où il y a une tumeur, l’activité de prolifération des cellules est plus importante, donc il y a une augmentation de la chaleur locale. S’il y a une tumeur, on observe une zone plus chaude autour de la glande mammaire. » Cette technique de dépistage a toutefois été abandonnée à la fin du siècle dernier pour être remplacée par les IRM, bien plus fiables et précis.