Il trouve un asticot dans ses frites, Quick l’attaque en justice pour s’être plaint publiquement
Qui n’a jamais préféré se taire face à une injustice de peur que tout se retourne contre lui ? Et bien c’est exactement le même principe ici. Un client du Quick du Seraing, en Belgique, a fait une rencontre insolite il y a un an de ça. Dans ses frites, il a découvert un asticot. Quick porte plainte pour diffamation.
Quick : la vidéo d’un ver qui va (très) loin
C’était il y a un an. Un client du Quick de Seraing a filmé sa portion de frites dans laquelle un intru gesticulait. Un ver. Aussitôt vu, aussitôt filmé et aussitôt posté sur la toile. Son post Facebook sera rapidement relayé et partagé plus de 100 000 fois en à peine une semaine.
Sauf que voilà. La vidéo ne plaît pas à l’Afsa (l’Agence Fédérale pour la Sécurité de la chaîne Alimentaire) qui contrôle l’établissement. Le fast-food est donc au courant de la vidéo et voit la fréquentation de son établissement chuter de 30 à 40%.
Dans ce genre de cas, vous ne devriez avoir qu’une seule réaction : vous excusez, platement et rechercher d’où vient le ver et faire en sorte que cela ne se reproduise plus jamais, expertises en tout genre à l’appui. Mais non. Ce n’est absolument pas ce qu’a décidé de faire la grande chaîne de restauration rapide.
Quick : quand le coupable devient victime
Et c’est là qu’arrive Quick, avec ses grands sabots, et qui décide de porter plainte contre le client. La gérante du magasin a estimé que son commerce avait été diffamé publiquement et a donc porté l’affaire devant la justice tout en réclamant au méchant-client-qui-ose-poster-la-vidéo-sur-Facebook (le coupable, donc !) 10 000 euros de dommages.
Bien-sûr, on imagine à quel point ce client doit être abasourdi ! Lui qui estime juste avoir utilisé son droit d’expression.
Pour l’avocate de la gérante de Quick « Ce genre d’agissement va au delà de la simple information […] Il faut faire passer un signal fort aux internautes : avant de dénoncer une personne, une société ou un commerçant, il faut prendre la peine de vérifier ses propos »
Autrement dit : puisque se retrouver avec une portion de frites avec un ver qui y gesticule gaiement n’est pas suffisant, il aurait fallu que le client prouve par A+B qu’il ne l’avait pas, lui-même, balancé dedans. Ou, tout simplement, se taire. La justice Belge tranchera ce 27 novembre.