Drame dans le monde médical : après un burnout, une infirmière de 35 ans se suicide
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Leona Goddard, une infirmière de 35 ans, s’est suicidée au domicile de ses parents.
Crédit : Cavendish Press
Un mal-être qui ne datait pas d’hier
Une infirmière spécialisée en psychiatrie s’est donnée la mort après un burnout dû à son travail. Leona Goddard n’avait qu’une seule envie : fonder une famille. Mais ses horaires et son rythme infernal l’empêchaient de vivre une vie sociale normale. La jeune femme se voyait souvent attribuer des heures supplémentaires et ne savait pas comment se sortir de ce cercle sans fin… Ses collègues de travail de l’hôpital de Prestwich à Manchester trouvaient Leona « remarquable » . Mais la jeune infirmière s’enfonçait doucement dans la dépression et n’avait plus aucune estime d’elle-même…
La jeune femme a été retrouvée pendue au domicile de sa famille, par sa mère, Corrine Goodridge, le 3 octobre 2018 (6 mois après l’obtention de sa promotion).
Les enquêteurs ont retrouvé une note manuscrite expliquant la situation dans laquelle se trouvait la jeune femme. Elle décrit « ses sentiments négatifs, une spirale descendante et un sentiment de dégoût de soi » .
Pendant ses études, Leona voulait devenir ergothérapeute. Mais elle a fini par obtenir un diplôme en psychologie à l’université de Manchester en 2012. Une camarade de classe raconte : « Bien qu’elle ait été diplômée, elle n’a jamais vraiment apprécié le rôle. Elle se sentait piégée par ses qualifications et son expérience » .
Pris dans cet engrenage, l’infirmière tente tant bien que mal d’économiser pour s’acheter une maison. Mais la encore, il est très compliquée pour elle de faire des visites avec son emploi du temps surchargé. Cette situation minait le moral de la jeune femme. Ses proches racontent : « Au fil des ans, quand elle sentait au plus bas, elle faisait des blagues désinvoltes sur le fait que les pilules et le vin pouvait être la solution à tous ses problèmes.
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Une infirmière de 35 ans se suicide à cause de la surcharge de travail de l’hôpital
Une semaine avant sa mort, Leona avait été voir un médecin. Elle lui explique qu’elle se sent, « vide », « sans soutien » et qu’elle fait des cauchemars toutes les nuits au sujet de son travail.
Son ex-petit ami, Peter Schauffer s’est aussi exprimé sur cette histoire tragique. Il déclare : « Leona souhaitait un jour avoir des enfants et fonder sa propre famille. Nul doute qu’elle aurait été une très bonne mère. Mais quand elle travaillait pour le NHS, les habitudes de travail changeaient et elle était frustrée par l’imprévisibilité des changements. […] Elle a rencontré de nombreuses difficultés lorsqu’elle a commencé à occuper ce nouveau poste et il lui a fallu assumer de plus en plus de responsabilités, de charge de travail, d’absence de formation – peu de temps après avoir été licenciée. […] Nous avons eu de longues conversations pour essayer de l’aider à trouver d’autres opportunités, mais au fil des semaines, la communication s’est détériorée et j’ai mis fin à la relation » .
Leona avait été très affectée par la rupture et avait été arrêtée quelques temps. Et ses responsabilités de chef de service n’ont pas arrangé les choses. Personne dans l’hôpital, ne savait dans quel état se trouvait Leona. Ses collègues ont été très affectés par sa mort…
Enfin l’officier de police en charge de l’enquête, Marie Logan a déclaré : « Malheureusement, Leona semblait souffrir dépression et de maladie au travail. Elle était perçue comme une infirmière intelligente, attentionnée et très compétente, et ses collègues ont estimé que les promotions étaient justifiées, car elle était plus que capable. Les sentiments négatifs de Leona étaient entièrement à propos d’elle-même. Leona n’a pu faire face à sa récente promotion et son nouveau poste à responsabilité » .
Une nouvelle tragique dans le monde médical qui doit faire face à des horaires interminables et à des conditions de travail extrêmement dures…
Crédit : Dadid Dixon
