Après la viande de cheval, la viande de lion !
Le scandale de la viande de cheval est passé, tout le monde a fait de grandes promesses pour assurer une meilleure traçabilité des produits carniers transformés, bien qu’aucune mesure législative n’ai encore été prise. Mais passons, ce qui nous intéresse ici est bien plus scandaleux, choquant, ignoble.
L’histoire se déroule aux États-Unis. Certains restaurants proposent à leurs clients de manger de la viande de lion en tacos (35$), importée d’Afrique. La chaine proposant ses tacos possède des restaurants à travers tout le pays, notamment à Tampa et Orlando. Le commerce de la viande de lion n’est pas illégal dans la plupart des états, mais quelques sénateurs se battent pour essayer de le faire interdire au niveau fédéral, ce qui n’est pas chose facile quand on sait la réticence des américains à légiférer sur des questions restreignant les libertés.
Si le directeur de la chaine mis en cause par sénateur républicain de l’Illinois Luis Arroyo s’insurge devant les attaques, en dénonçant une « discrimination envers tous mes clients et tous ceux souhaitant essayer de nouvelles choses« , cela soulève surtout une question éthique. Peut-on réellement vendre la viande d’un animal protégé ? Jusqu’à présent, la réponse est oui. Et il faudra sans doute du temps pour que cela change.
L’opinion publique américaine s’est largement opposée à une telle marchandisation, mais le processus constitutionnel n’est pas encore engagé sur cette question. L’avenir n’est donc pas radieux pour le roi des animaux, d’autant que l’Asie se livre elle aussi à un commerce grandissant d’animaux protégés à des fins agroalimentaires, contre lequel il est bien plus difficile de lutter. Aux États-Unis, il semble que seule une mobilisation nationale et une campagne médiatique poussée saurait mettre un terme à ce trafic immoral.
Source : National Geographic