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Une patiente retrouvée morte sur un brancard à l’hôpital : l’AP-HP mise en examen pour « homicide involontaire »

Publié par Elisa GERLINGER le 29 Mar 2021 à 7:12
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L’AP-HP a été mise en examen pour « homicide involontaire » après le décès d’une patiente de 55 ans, retrouvée morte sur un brancard aux urgences.

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Le 3 mars dernier, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a été mise en examen pour « homicide involontaire« . Cela fait suite au décès d’une patiente de 55 ans, retrouvée morte sur un brancard, en décembre 2018 aux urgences de Lariboisière à Paris. L’AP-HP est accusée de n’avoir pas « adapté l’organisation, les locaux et les effectifs des personnels aux besoins du service des urgences de l’hôpital Lariboisière (…) avec pour conséquences le décès de la patiente« , Micheline Myrtil, selon l’AFP.

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L’AP-HP se défend

Interrogée devant un juge d’instruction parisien, la directrice des affaires juridiques de l’AP-HP  a estimé que le décès de la patiente était « dû à une double faute à l’enregistrement et à la vérification d’identité » de la patiente à son accueil, une procédure selon elle « extrêmement stricte et balisée« . Elle a cependant « contesté le caractère inadapté des locaux ainsi que l’insuffisance des moyens humains affectés au service des urgences« .

Le corps de Micheline Myrtil avait été trouvé dans la nuit du 17 au 18 décembre 2018 sur un brancard près de 12 heures après son admission aux urgences de l’hôpital Lariboisière. Si une première autopsie avait établi que la patiente était morte « d’une défaillance respiratoire aiguë secondaire à un œdème pulmonaire« , une enquête interne a pu prouver le rôle qu’avait joué l’hôpital dans son décès.

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Une « série de dysfonctionnements »

En effet, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris et l’agence régionale de santé d’Île-de-France avaient reconnu une « série de dysfonctionnements« . Comme notamment la « surveillance défaillante » de la patiente, son « identification » erronée ou encore un « délai de prise en charge très important« .

Cette enquête avait également appelé à une « réflexion nationale sur la définition de normes relatives aux moyens nécessaires » dans les services d’urgences. Mais les cinq principaux syndicats de l’AP-HP (CGT, Sud, FO, CFDT, CFTC) avaient déploré et contesté le fait « qu’il ait fallu ce drame pour que la direction s’engage enfin sur les réponses à apporter aux situations de crise subies et dénoncées« .

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