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Éleveur depuis six générations, il sera peut-être contraint de déménager sa ferme pour une querelle de voisinage

Publié par Charlene le 20 Juin 2017 à 17:32

Éleveur depuis 6 générations

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Nicolas Bardy est agriculteur dans le village de Lacapelle-Viescamp, dans le Cantal. L’élevage est une histoire de famille depuis six générations chez les Bardy. Autant vous dire que ces terres appartiennent à sa famille depuis belle lurette. Mais aujourd’hui, il sera peut-être contraint de déménager sa ferme à cause d’un couple de retraités qui a emménagé à côté de chez lui récemment. Le couple en question est originaire de Saint-Étienne et ne supporterait plus l’odeur engendrée par les animaux de l’éleveur. Tout se passait bien jusqu’à ce que ce dernier s’associe à ses parents et qu’il n’agrandisse le cheptel. Des vaches laitières et des veaux ont donc été ajoutés à l’élevage. Au départ, les voisins tentèrent de régler le problème à l’amiable. Puis une première plainte fut déposée en 2009…

nicolas bardy

1000€ d’astreinte pour chaque infraction

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Les voisins se plaignent de bottes de foin placées un peu trop près de chez eux et de l’odeur insoutenable. Une dispute entre voisins qui a finalement menée tout ce beau monde devant un tribunal. En 2014, Nicolas pensera avoir gain de cause, mais les voisins relancent l’affaire. Et c’est à cause d’un vide juridique que Nicolas risque aujourd’hui de tout perdre. La petite faille en question concernerait l’un de ses bâtiments, construit en 1996, et dans lequel il entreposerait des vaches. D’après la loi, il n’en aurait malheureusement pas le droit… L’agriculteur explique qu’il ne rentre que quelques vaches en hiver, lorsqu’il fait trop froid dehors. À ce jour, il dispose donc d’environ 6 mois pour déménager sa ferme de 50 mètres. Auquel cas, il sera contraint de payer une astreinte de 1000 euros pour chaque infraction constatée.

Les vaches ne dérangent qu’en hiver…

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Le problème, selon Nicolas, est que les vaches ne dérangeraient les voisins qu’en hiver. Et que le reste du temps, elles sont dans les près, ce qui ne gênerait personne. Nicolas se refuse à laisser ses vaches dehors en plein hiver. Les voisins, également interviewés par le quotidien La Montagne, expliquent ne pas vouloir faire couler l’entreprise de l’agriculteur. Mais qu’ils se sont installés ici pour avoir la paix et ne veulent pas avoir à supporter des odeurs désagréables. Malheureusement inhérentes à la vie en campagne… Quoi qu’il en soit, l’histoire a fait grand bruit et cela a même engendré la création d’une pétition.

Une pétition qui a récolté plus de 107 000 signatures

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En effet, bon nombre de voisins se sont quant à eux mobilisés pour ne pas voir mourir la ferme de Nicolas Bardy. La pétition en ligne a déjà récolté plus de 107 000 signatures. Il en manque encore 42 000 pour remporter la victoire. Comme le défend un autre agriculteur, pas de souci pour que les gens de la ville viennent s’installer à la campagne. Mais ils doivent être conscients que cela a des avantages ET des inconvénients, qu’ils doivent accepter. D’après les autres voisins, ils ne subiraient aucune nuisance particulière et apportent donc tout leur soutien à Nicolas. Ce dernier a quant à lui décidé de se pourvoir en cassation. La nouvelle audience aura donc probablement lieu en 2020 ou en 2021.

Crédit photo à la une : comité de soutien à Nicolas Bardy / Facebook
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