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Affaire Michel Zecler : des messages glaçants retrouvés dans le portable d’un des policiers

Publié par Deborah le 23 Avr 2021 à 15:29
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Cinq mois après les images chocs du passage à tabac de Michel Zecler, « Envoyé spécial » a réussi à se procurer certains messages échangés entre un des policiers et ses proches. Soupçonné d’avoir roué de coups le producteur, l’agent de police a répondu aux questions des journalistes en caméra cachée comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous :

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Michel Zecler : victime du racisme de quatre policiers ?

Dans la nuit du samedi 21 novembre 2020, Michel Zecler, producteur de musique noir, se fait tabasser durant plusieurs minutes par quatre policiers qui s’introduisent dans son studio de musique.

Ce soir-là, dans le 17ème arrondissement de Paris, la vidéo-surveillance du sas filme toute la scène. Cinq mois après ce passage à tabac, Michel Zecler affirme toujours que les policiers ont proféré à son encontre, des insultes racistes, tels que « sale nègre » et « on va te défoncer »… Les policiers ont toujours contesté ces faits et la vidéo tournée est sans son.

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Des révélations qui ne passent pas inaperçues

Ce jeudi 22 avril, l’émission « Envoyé spécial » diffusée sur France 2 est revenue sur cette affaire. En caméra cachée, les journalistes de l’émission ont questionné l’agent de police. Celui-ci serait entré en tout premier dans le studio. De plus, ils ont réussi à obtenir plusieurs messages provenant de son portable.

Dans ces échanges, il n’y aurait aucune allusion à Michel Zecler, à l’agression ou encore à sa couleur de peau. En revanche, les investigateurs trouvent une image de George Floyd à l’agonie avec une citation : « Quand tu dégonfles ton matelas en fin de journée. » Alors que Derek Chauvin a été déclaré coupable du meurtre de George Floyd, cette conversation « entre amis » ne fait rire personne.

Face caméra, le policier justifie que ces discussions sont issues d’un groupe d’amis. Dans celui-ci, on s’envoie des images de chats qui « se cassent la gueule, il y a de tout. » explique l’agent de police. Selon lui, dans la police, l’idéologie diffère :« Nos idées changent, parce qu’on est amené à interpeller toujours le même type de population. » Ainsi, les forces de l’ordre seraient confrontées à des personnes aux origines différentes, mais « ce n’est pas pour autant qu’on sombre dans le racisme«  affirme-t-il.

« Tous les bâtards qui foutent la merde, ce sont tous les mêmes »

Un autre élément retrouvé apporte des indications sur le profil du policier. Au mois d’août, celui-ci a envoyé des SMS à un proche. Les messages indiquent que l’agent se questionne sur les « violences auxquelles il serait confronté ». Quant à son interlocuteur, il semble navré « que les Français soient cons. » L’agent lui répond alors : « Ce ne sont pas des Français, je suis dégoûté que tous ces bâtards soient acceptés en France et que l’on [fasse] rien. » Son ami affiche sa stupeur et « refuse qu’il devienne raciste », ce à quoi, il répondra « C’est pas du racisme mais tous les bâtards qui foutent la merde, ce sont tous les mêmes… » Ces conversations ne permettent pas d’établir un lien direct avec les raisons de l’agression de Michel Zecler. Néanmoins, nous pouvons nous demander si ces préjugés ont eu une influence sur les motivations des agents.

Ces faits avaient suscité de vives réactions des citoyens français jusqu’à l’Élysée. Quelques jours après les faits, le chef de l’État, a appelé le producteur de musique pour lui apporter son soutien. Dans la presse écrite, le président de la République a affirmé que ces images « font honte » aux forces de l’ordre. Le ministre de l’Intérieur, Gérard Darmanin, a demandé leur révocation dès lors que la justice aboutirait à un verdict, affirmant qu’ils salissaient « l’uniforme de la République. »

Michel Zecler Envoyé spécial

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