Alexandre Benalla : rebondissement dans l’affaire des coffres-forts impliquant l’Élysée
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Le militaire Chokri Wakrim, témoin clé de l’affaire Benalla, met en cause deux proches d’Emmanuel Macron dans la disparition de deux coffres-forts. L’un des coffres contenait des documents « sensibles« , selon lui.
Le militaire Chokri Wakrim met en cause plusieurs membres de l’Elysée dans l’affaire des disparitions de deux coffres-forts.
Nouveau rebondissement dans l’affaire Benalla. Le militaire Chokri Wakrim a affirmé mardi 21 janvier, lors d’une audition devant la Brigade criminelle, l’implication de deux membres de l’Elysée dans la disparition de deux coffres- forts, rapporte Mediapart.
Pendant près de douze heures, Chokri Wakrim, qui a fréquenté Alexandre Benalla à l’été 2018, est revenu sur ces mystérieuses disparitions.
Selon lui, deux membres de la présidence auraient été en présence du coffre qui se trouvait dans l’appartement parisien de Pascale Perez, une femme d’affaires ayant apporté son aide à Alexandre Benalla. Il s’agirait de Christian Guédon, membre du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), et d’un conseiller du chef d’état-major particulier d’Emmanuel Macron, Ludovic Chaker, par ailleurs ex-secrétaire général d’En Marche.
Pour rappel, ce fameux coffre servait à l’ancien chargé de mission d’Emmanuel Macron à cacher ses armes. Mais lors d’une perquisition organisée en juillet 2018, plus rien. Le coffre « a dû être emmené dans un lieu sûr par une personne mais ce n’est pas moi qui me suis occupé de cela » , avait expliqué Alexandre Benalla à l’été 2018. Depuis ce jour, les enquêteurs chargés de l’affaire cherchent à savoir si Alexandre Benalla a cherché à dissimuler des preuves.
Affaire Benalla : un second coffre à l’Elysée contenant des données « sensibles » sur la campagne électorale
Lors de son audition, Chokri Wakrim est par ailleurs revenu sur une conversation entre Alexandre Benalla et Christian Guédon. Le militaire a confié aux enquêteurs avoir entendu l’ex-chargé de mission demander à C. Guédon de « vider dans la plus grande discrétion le contenu d’un second coffre-fort, installé dans son bureau de l’Élysée » , explique Mediapart.
D’après ses dires, Alexandre Benalla aurait précisé qu’il s’agissait de données « sensibles » sur la campagne électorale, ainsi que sur le président et son épouse, notamment des « relevés bancaires » . Chokri Wakrim a toutefois ajouté qu’il n’a pas pu vérifier par lui-même le contenu de ce deuxième coffre.
Selon le militaire, le contenant de ce coffre aurait été vidé juste avant la perquisition du 25 juillet 2018, aurait été emporté dans un sac de sport, qu’il précise avoir vu au domicile de Pascale Perez.
Après les révélations de Mediapart sur le témoignage de Chokri Wakrim, Alexandre Benalla n’a pas hésité à réagir sur Twitter. Il a qualifié l’article de « copier-coller d’un PV de Chokri Wakrim, sans vérifier ne serait-ce qu’une parole de ce que ce Monsieur invente… » .
