38 millions d’euros : L’incroyable sanction que l’enseigne E.Leclerc doit régler à cause de cette erreur
La nouvelle loi sur les grandes distributions ciblerait-elle des enseignes en particulier ? Pour l’heure, nous ne pouvons rien confirmer. Néanmoins, le magasin E.Leclerc vient d’en faire les frais ! En effet, ce discounter doit régler une amende astronomique de 38 millions d’euros. Cela, en raison du non-respect du délai des négociations avec ses partenaires !
E.Leclerc, un géant parmi les distributeurs !
Le slogan du groupe E.Leclerc reflète parfaitement sa politique de vente. « Acheter moins cher pour vendre moins cher ». Cette méthode lui vaut d’être un des leaders sur le marché de la grande distribution ! De nombreux fidèles se rendent quotidiennement dans ses magasins afin de faire leurs courses. Ce qui lui vaut la jalousie de ses concurrents.
Marc Leclerc, le fondateur du groupe, peut être fier de ses réalisations ! Même s’il n’est plus à la tête de l’enseigne, il a très bien choisi son successeur, à savoir son fils Michel-Édouard. Ce dernier porte haut les valeurs de ce grand distributeur.
Aujourd’hui, E.Leclerc possède 23,8 % de part du marché sur la grande distribution. Il dépasse de loin la plupart de ses concurrents. Citons notamment Carrefour, qui n’en possède que 19,7 %. Même le Groupement des Mousquetaires n’en a que 16,7 %. Pourtant, ce dernier regroupe les enseignes Intermarché, Brico Cash, Roady, Bricomarché, Bricorama, Rapid Pare-Brise et Netto.
L’amende de 38 millions d’euros que l’enseigne doit régler auprès des autorités semble être astronomique. Mais s’il faut comparer à son chiffre d’affaires, alors ce montant semble bien moindre ! Il faut savoir qu’en 2023, le magasin a gagné environ 48,6 milliards d’euros.
La centrale d’achat au cœur du problème
La cause de cette lourde amende se trouve dans le retard des négociations avec ses 62 fournisseurs. E.Leclerc a déjà écopé d’une amende de 6,34 millions d’euros en 2020 de la part de la DGCCRF. Celle-ci représente alors un record dans le genre.
Pour bien comprendre la situation, il faut connaître le fonctionnement de son approvisionnement. E.Leclerc utilise la centrale d’achat Eurelec afin de travailler avec ses 62 fournisseurs. Ces derniers se situent généralement en France, à Bruxelles, dans les magasins et en région. D’où sa faculté à proposer des prix toujours aussi bas !
Selon la loi, l’enseigne et ses partenaires doivent conclure à un accord sur le prix pour le reste de l’année avant le 31 janvier. Une décision prise le 17 novembre 2023 après le vote du Parlement. L’objectif du gouvernement consiste à aider les ménages à mieux faire face à l’inflation.
De toute évidence, E.Leclerc n’a pas respecté ce délai. Chaque année, ces négociations arrivent à leur terme le 1er mars. Ainsi, l’enseigne n’a pas pu s’adapter à ce nouveau fonctionnement. Mais alors, comment les dirigeants du distributeur vont-ils réagir face à cette situation ?
La position de E.Leclerc inquiète ses concurrents !
Face à cette amende, le dirigeant de l’enseigne Michel-Édouard déclare qu’il ne s’agit pas d’une grosse surprise pour lui. En février dernier, il a même déjà anticipé d’éventuelles sanctions venant des autorités. Selon ses dires, un « groupement de députés » veut « personnellement » s’en prendre à son établissement.
D’autres agrégats économiques semblent également s’inquiéter face au succès actuel de l’enseigne. C’est le cas de certains fournisseurs, notamment un géant dans la production laitière. Au micro de Challenges, ce dernier déclare que « Leclerc pèse près d’un quart du marché, le rapport de force est déséquilibré ». Ainsi, selon ses dires : « Il y a un risque d’oligopole ».