En 1981, Coluche écrit une lettre sur les raisons de son renoncement à l’élection présidentielle
Après quatre mois de campagne, Coluche se retire subitement de la course présidentielle. Mais du côté de ses partisans, c’est un peu l’incompréhension puisqu’il avait tout de même réussi à atteindre 16 % des intentions de vote. Et dans une lettre inédite, il dévoile les raisons qui l’ont poussé à faire ce choix.
Coluche, président !
Dans les années 80, l’humoriste Coluche est connu de tous les Français. Aux côtés de Thierry Le Luron, ces deux provocateurs nés n’auront de cesse de faire rire le public tout en attaquant régulièrement les institutions. D’ailleurs, Gérard Joseph Colucci critiquera régulièrement le système en place et ira même jusqu’à se présenter aux présidentielles. Et contre toute attente, c’est un succès !
Largement plébiscité par les Français, il fait campagne pendant quatre mois et en décembre 1980, obtient 16 % des intentions de vote. D’ailleurs, le comique ne s’en cache pas, son but est de récupérer toutes les voix des abstentionnistes pour redonner la parole aux Français. Mais d’un seul coup, coup de théâtre, il se retire brusquement de la course et s’en explique dans une lettre inédite.
La lettre inédite de Coluche
Le 1er mars dernier, le journal Le Monde publie la lettre inédite de Coluche qui explique les raisons de son retrait à la course présidentielle. Au départ, il l’adresse à Romain Goupil qui était son directeur de campagne. Et pour remettre les choses dans leur contexte, la démission de l’humoriste intervient juste après sa rupture avec Romain Goupil qui s’opposait à son rapprochement avec le candidat Gérard Nicoud, secrétaire générale de la confédération intersyndicale de la défense est union nationale des travailleurs indépendants.
«J’arrête. Je ne suis plus candidat ». Il regrette apparemment que les élus « se dégonflent » et que les médias le tiennent à l’écart : « Je suis interdit à la radio, à la télé, tous ceux qui ont essayé de me soutenir se sont fait virer, la grande presse fait le silence. »
« J’espère qu’un jour la France aura un gouvernement qui s’occupe des Français plus que des intérêts de sa famille et de ses copains. J’espère qu’un jour les jeunes pourront se promener dans les rues sans que la police ne les agresse »