Attentat du 13 novembre : Cette phrase choc de Salah Abdeslam pour se justifier
Salah Abdeslam, le seul membre encore en vie du commando du 13 novembre, a revendiqué sans scrupules mercredi les attentats. Les autres accusés ont tenté de contester les charges portées contre eux ou de simplement les minimiser.
Salah Abdeslam justifie les actes du 13 novembre
D’après le planning de la Cour d’assises spéciale, les 14 accusés qui comparaissaient – en sachant que 6 autres sont jugés par défaut – au procès du 13 novembre n’auraient pas dû déjà prendre la parole. Ce n’était pas avant le mois de novembre, une fois les parties civiles longuement entendues, qu’ils auraient pu participer vraiment.
Néanmoins, le président Jean-Louis Périès leur a offert l’occasion de préciser leur position, ce mercredi 15 septembre. C’était une déclaration libre, sans questions précises, qui donne alors un aperçu de leur attitude pour les mois à venir.
Salah Abdeslam est bien « le combattant de l’Etat islamique » qu’il avait laissé entrevoir. Avec le plus grand calme, le seul membre des commandos encore en vie a assumé ses actes : il a été même jusqu’à tenter de justifier sa participation à ce carnage qui a causé la mort de 130 personnes et fait 800 blessés à Saint-Denis et à Paris, le 13 novembre 2015.
« On a combattu la France, on a attaqué la France, on a visé la population, les civils mais, en réalité, on n’avait rien de personnel à leur égard » , déclare-t-il.
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« On a visé la France et rien d’autre »
Il n’hésite pas à reprendre à son compte la propagande de Daech : « On a visé la France et rien d’autre » , affirme-t-il. « Parce que les bombes des avions français qui bombardent l’État islamique ne font pas la distinction entre les hommes, les femmes et les enfants. On a voulu que la France subisse la même douleur que nous subissons » .
Les propos de ses coaccusés semblent plus mesurés : ils cherchent surtout à minimiser les lourdes accusations dont ils font l’objet : « Je reconnais une infime participation aux attentats » , annonce Mohamed Abrini, meilleur ami de Salah Abdeslam, présent sur place, le 13 novembre avant de retourner rapidement à Bruxelles.
« Dans ce malheur qui a touché la France, je ne suis ni le commanditaire, ni le cerveau des opérations. Je n’ai apporté aucune aide logistique ni financière » , ajoute, celui qu’on surnomme « l’homme au chapeau », des attentats de Bruxelles en 2016.
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