IA : l’Argentine veut prédire les crimes du futur
Neuf mois après l’élection de Javier Milei, l’Argentine veut mettre fin à la criminalité. Il serait question d’un système qui prédirait les crimes avant qu’il soit commis.
L’Argentine s’approprie Spielberg
Dissimulé au cœur du ministère de la Justice, un système capte les signes précurseurs des violences homicides. Non, vous ne rêvez pas, c’est bien le début de Minority Report et visiblement, l’Argentine à beaucoup aimer le film de Spielberg. En effet, le président d’extrême droite Javier Milei a annoncé vouloir utiliser l’IA pour prédire les crimes du futur. L’idée a été présentée par le ministère de la Sécurité et selon The Guardian, il permettrait d’être en charge de » la prévention, la détection, l’enquête et la poursuite des crimes « .
Une unité spéciale serait créée et serait dirigée par le Directeur de la Cybercriminalité et des Affaires cybernétiques. Tout est prévu dans le texte adopté le 26 juillet. L’Argentine surveillerait donc les réseaux sociaux, les sites internet et le Dark-Web pour trouver des potentiels tueurs et criminels. L’IA utilisera l’apprentissage automatique pour récolter des données sur les précédents crimes pour améliorer son repérage. Tout pareille qu’en 2002 finalement.
Un problème de liberté d’expression
Évidemment, cette loi a fait réagir les organisations de défense des droits de l’Homme. En effet, elles craignent qu’ainsi, la liberté d’expression soit bien amoindri. En plus de cela, certains groupes de personnes pourraient être plus ciblés que d’autres. » La surveillance à grande échelle porte atteinte à la liberté d’expression. Elle encourage les personnes à s’autocensurer s’ils soupçonnent que tout ce qu’ils commentent, publient ou postent est surveillé « a affirmé Mariela Belski d’Amnesty International Argentine.
Une autre inquiétude, c’est la manière dont vont être récoltée les données personnelles. Ces données établiront une liste de « suspect potentiel » oui, mais sous quels critères ? Cela peut entraîner à suspecter ou non une personne sur des bases fausses ou légèrement tronquées. De plus, comment prouver que la personne a commis le crime ? Néanmoins, Le ministère de la Sécurité de l’Argentine a précisé qu’il travaillera en respectant la loi sur la protection des données personnelles et ne sortira pas du cadre législatif actuellement en vigueur.
Espérons que Javier Milei ne se fasse pas accusé de meurtre dans le futur et pourchassé par cette fameuse brigade spéciale…
Nos téléphones nous espionnent-ils vraiment ? Nos téléphones nous espionnent-ils vraiment ?