Les écrans modifient physiquement le cerveau de nos enfants
Nous le savons tous : les écrans ne sont pas bons pour nos enfants. Et pourtant, il est déconcertant de voir à quel point ils savent déverrouiller un smartphone à 3 ans ou qu’ils chantonnent le générique de leur dessin-animé préféré dès leur plus jeune âge. Alors que la prévention est de mise depuis quelques années, la recherche, elle, a avancé sur le sujet. C’est désormais prouvé : les écrans modifient physiquement le cerveau de nos enfants.
Des études sur les impacts des écrans sur les cerveaux
Une vaste étude, menée par l’Institut National de Santé, aux Etats-Unis, tire une conclusion effrayante.
Après avoir étudié le cerveau de 11 874 enfants âgés de 9 à 10 ans, les résultats sont formels. Les scientifiques ont remarqué un amincissement du cortex. L’écorce même du cerveau qui, à elle seule, traite toutes les informations en lien avec nos 5 sens. Cet amincissement du cortex est « considéré comme un processus de vieillissement« explique la Dr. Gaya Dowling, directrice de l’Institut.
Cet amincissement est particulièrement visible chez les enfants qui passeraient chaque jour une moyenne de 7 heures devant les écrans.
Et 7 heures, si cela peut sembler énorme, c’est, admettons : 1 heure le matin lorsque les adultes se préparent pour emmener les enfants à l’école, 1 heure le midi lorsqu’ils mettent la table, préparent le repas ou accordent une pause à leur enfant, c’est 1 heure lorsque les enfants rentrent de l’école et goûtent puis une télé allumée en permanence jusqu’au coucher. Et nous le savons tous : cela est bien plus courant qu’on ne peut l’imaginer !
Ecrans, cerveau et apprentissage
Ces enfants, surconsommateurs d’écrans, sont aussi ceux qui ont montré des résultats plus faibles que les autres aux tests de réflexion et de langage. La directrice de l’Institut souligne que :
« Nous ne savons pas si c’est causé par le temps passé devant les écrans. Nous ne savons pas s’il s’agit d’une mauvaise chose. Ce n’est qu’en suivant les enfants dans le temps que nous verrons si ces différences ont des conséquences ».
La suite de l’étude portera donc sur la corrélation, ou non, de ces deux faits. Les chercheurs espèrent également démontrer de manière scientifique l’effet addictif sur le cerveau que peut engendrer le smartphone et les écrans en général. Les résultat seront partagés courant de l’année 2019.
Quoiqu’il en soit, on protège au maximum nos enfants des écrans.