Scandale dans un hôpital psychiatrique: l’enfermement abusif de patients fait polémique
Un véritable scandale a éclaté dans un hôpital psychiatrique du Val-d’Oise. Des patients ont signalé des abus d’enfermement dont ils ont été victimes. Plusieurs d’entre eux ont affirmé avoir été enfermés alors même qu’ils ne présentaient aucun symptôme du Covid-19.
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Les hôpitaux psychiatrique en pleine crise du Covid-19
Le Coronavirus sévit actuellement dans les hôpitaux psychiatriques. En effet, ils ont constaté un afflux inquiétant de nouveaux patients dans leurs locaux. Ces nouveaux cas ont donné lieu à de graves dérives. Plusieurs patients ont été enfermés alors qu’ils ne présentaient aucun symptôme du Coronavirus. Adeline Hazan, la directrice générale des lieux de privation de liberté a donc fait une mise au point. Le 19 juin, elle a stipulé qu’il était « interdit d’enfermer des patients en psychiatrie au titre du confinement sanitaire ».
Ces abus sont le résultat de « d’une confusion entre le régime de l’isolement psychiatrique institué par le code de la santé publique et le confinement sanitaire décidé par les pouvoirs publiques ». Elle a constaté ces dérives lors d’une visite de l’hôpital Roger Prévot de Moisselles (Val d’Oise) le 18 mai dernier. Plusieurs patients étaient enfermés dans leurs chambres 24h/24 alors qu’ils n’avaient fait l’objet d’aucun avis médical.
« Lever toute ambiguïté »
Afin de « lever toute ambiguïté » Adeline Hazan a adressé des recommandations au ministère de la Santé. Parmi elles, la directrice générale des lieux de privation stipule par exemple que « si un patient en soin libres accepte son traitement psychiatrique mais refuse l’hospitalisation dans une unité Covid » il doit pouvoir « quitter l’hôpital quelle que soit la situation au regard du Covid-19 ». De plus elle ajoute qu’il « appartient au médecin psychiatrique, et à lui seul, d’apprécier de manière individualisée si un tel refus résulte de la pathologie psychiatrique ou du libre-arbitre du patient ».
L’enfermement des patients dans leurs chambres qui ne respectent en aucun cas le confinement ou les gestes barrières « ne peut reposer que sur des décisions motivées par la mise en danger immédiate ou imminente du patient ou d’autrui ».
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