Faire entrer ses enfants avec un an de retard à l’école : la nouvelle mode aux USA
Alors qu’en France, la sacro-sainte course à la précocité pousse les parents à faire sauter des classes à leurs enfants, la tendance s’inverse outre Atlantique.
D’où vient ce phénomène ?
Il semblerait amorcé par une étude des années 1980 menée par un psychologue Canadien et relayée par Malcolm Gladwell dans son ouvrage Outliers. The Story of Success.
Il évoquerait que les meilleurs joueurs de grandes équipes sportives seraient nés en début d’année. Ils seraient mieux perçus par les entraîneurs qui privilégieraient les élèves plus grands et athlétiques.
Le phénomène a même emprunté son nom au domaine sportif : redshirting qui signifie ralentir la progression d’un joueur pour le faire jouer avec une équipe plus jeune.
Quels sont les bénéfices ?
Des enfants plus mûrs, plus » prêts » à étudier et à supporter le stress des évaluations. Les parents évoquent également que les enfants auraient plus de chance d’intégrer une équipe sportive et ainsi d’accéder à une prestigieuse université. Le fait de ne pas être le dernier de la classe à obtenir son permis serait également plus valorisant pour un enfant. Enfin, ces enfants plus mâtures que leurs camarades seraient moins tentés par la drogue, l’alcool et les pratiques marginales liées à l’adolescence.
Qu’en pense » l’autre clan » ?
Si toutes ces choses restent à prouver, il y en a déjà certains qui boudent la pratique : les parents d’enfants scolarisés » normalement » qui déplorent que ces enfants scolarisés tardivement soient plus turbulents que les autres.
Les professeurs craignent également les parents qui pourraient revenir sur leur décision et demander aux enseignants de gonfler le programme pour » rattraper » le retard accumulé durant une année…
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Source : Le Monde